A Cancun, où elles sont réunies en assemblée générale, les compagnies aériennes du monde entier proposent une alternative au PED (Portable Electronic Device) Ban, l’interdiction des ordinateurs portables en cabine, voulue par le président des USA.
A l’occasion de sa 73e Assemblée générale annuelle, IATA a adopté, à Cancun, une résolution qui réitère l’engagement de l’industrie aérienne envers la sécurité et la sûreté. Tous les regards se tournent évidemment vers la Maison Blanche qui n’a pas renoncé à son idée d’interdire les ordinateurs portables (Portable Electronic Device Ban) dans les vols au départ et à destination des USA.
Un contrôle renforcé à l’embarquement
« Il est évident que la solution à la menace représentée par les ordinateurs personnels consiste en une meilleure technologie de fouille. Mais à défaut d’investissements gouvernementaux beaucoup plus importants et d’un soutien permettant d’accélérer le développement et la certification de cette nouvelle technologie, nous ne pourrons réaliser cette potentialité » a affirmé le directeur général de l’IATA.
Près de 800.000 vols potentiellement impactés
Si le PED Ban, autrement dit l’interdiction des ordinateurs personnels en cabine entrait en vigueur, cela impacterait, selon IATA 110 millions de passagers par an et 786.000 vols. Il générait 825 millions de dollars supplémentaires au niveau du handling. Les retards induits coûteraient 64 millions de dollars.
En attendant que puissent être mis au point et déployés dans les aéroports de nouveaux scanners, IATA propose une panoplie de mesures susceptibles d’être mises en œuvre immédiatement : intensifier la recherche de traces d’explosifs, contrôler plus finement l’intégrité des ordinateurs, élever le niveau d’entrainement des opérateurs, augmenter le nombre des experts et des chiens anti-explosifs et enfin cibler les passagers à risque à travers l’utilisation notamment du PNR.
A Cancun, chacun sait qu’il faut aller vite pour prendre de court Donald Trump. (aerobuzz.fr, texte + photo)