Une intersyndicale comprenant syndicats de navigants et de personnel au sol a appelé à la grève pour le 22 février prochain. Ils revendiquent une hausse des salaires de 6 %.
Parmi les dix syndicats signataires, se retrouvent trois syndicats de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), deux d’hôtesses et stewards (SNPNC et Unsa-PNC), ainsi que cinq organisations de personnel au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF). Tous refusent l’accord minoritaire prévoyant 1 % d’augmentation générale en deux temps pour 2018. Ils demandent à la place une augmentation d’au moins 6% (voire 10% chez les pilotes), ou de 200 euros par mois pour prendre en compte l’inflation des sept dernières années, alors que l’accord annoncé par Air France ne mentionne qu’une hausse de 0,6% en avril puis 0,4% en octobre pour tous, plus une enveloppe de 1,4% permettant pour les employés au sol une série de primes et promotions. « Au titre de l’inflation perdue (2012-2018), nous demandons une augmentation générale des salaires de 6 % », est-il par exemple écrit dans l’accord signé par la CFE-CGC et la CFDT.
Rappelons aussi que deux syndicats réformateurs (CFDT et CFE-CGC), représentant 31,3 % des voix du personnel, avaient validé l’accord de la direction d’Air France en considérant qu’il s’agissait d’une avancée après six années de gel d’augmentation générale des salaires. Cet accord validé ajoutait une enveloppe de 1,4% pour les augmentations individuelles et une revalorisation de 3% des indemnités kilométriques pour le personnel au sol. Mais des syndicats majoritaires tels que la CGT, FO, Unsa, SNPL et SPAF, qui représentent plus de la majorité (52,6 % des voix), ont décidé de faire valoir leur droit d’opposition pour le bloquer. (Air Journal)