Le président sénégalais, Macky Sall, a déclaré jeudi à Diass, à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Dakar que l’inauguration de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) marque l’envol de son pays vers l’émergence.
«Après tant d’efforts nous voilà en bout de piste pour décoller. Ce décollage s’appuie sur une vision dont le cap est le Sénégal Emergeant à l’horizon 2020-2035. Nous sommes et nous devons rester dans l’action», a-t-il affirmé.
S’exprimant au cours de la cérémonie d’ouverture de l’AIBD, le président Sall a souligné la nécessité de construire des infrastructures de qualité qui facilite la connexion nationale et internationale et qui créent des emplois.
Il a indiqué que l’AIBD, «un aéroport de classe mondiale», répond à ce besoin, invitant les autorités aéroportuaires à respecter les normes de gestion et de sécurité internationales.
«Cet aéroport doit être un hub aérien et un pôle d’opportunité économique. Il faut une organisation rigoureuse et un climat social apaisé par le dialogue», a-t-il ajouté.
Le président Sall a annoncé le lancement, au début de l’année prochaine, des travaux de construction de cinq aéroports régionaux pour un investissement de 100 milliards de francs CFA.
Dans son discours qui a mis fin à la cérémonie, le chef de l’Etat sénégalais a rendu hommage à ses prédécesseurs, Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, magnifiant le rôle de chacun dans la construction de l’œuvre national.
La cérémonie s’est déroulée en présence des présidents du Gabon, Aly Bongo Ondimba, de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, José Mario Vaz, du Premier ministre de Sao Tomé, Patrice Trovoada, des membres du gouvernement sénégalais, du corps diplomatique et de plusieurs personnalités civiles et militaires.
Les travaux de l’AIBD ont été lancés par le président Abdoulaye Wade qui en a posé la première pierre le 4 avril 2007 à l’occasion de la célébration du 47ème anniversaire de l’indépendance du pays.
Qualifié d’infrastructure de dernière génération, l’AIBD a une capacité d’accueil de 3,5 millions de passagers par an qui peut évoluer jusqu’à 10 millions en 2025, indique-t-on.
Il remplace l’Aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar qui sera fermé au trafic aérien civil à partir de ce vendredi 8 décembre pour devenir un aéroport militaire.
L’AIBD a nécessité un investissement initial de 375 milliards de francs CFA (soit 571,68 million d’euros), ses travaux qui ont démarré en décembre 2007 pour durer 30 mois ont connu beaucoup de retard au point que sa livraison a été reportée à plusieurs reprises.
Le nom de l’aéroport a été choisi en hommage au Sénégalais Blaise Diagne (1872-1934), le premier député noir d’Afrique au Parlement français où il a été élu en 1914. (pana, photo Macky Sall : Rignese)