L’idée des chercheurs de Thales est de donner les moyens à un contrôleur aérien de gérer le trafic d’un aérodrome situé à des centaines de kilomètres de distance. Associée à la réalité virtuelle, la précision atteinte par les systèmes de positionnement actuels (ADS-B, radar sol, GPS différentiel, etc.) ouvre des possibilités.
La finalité de ces recherches menées par Thales est de réussir à télépiloter un aéroport à distance avec de moyens vidéo enrichis par la réalité augmentée. La Suède et la Norvège autorisent le contrôle à distance (Remote control). D’ici quelques mois, l’aéroport d’Hong-Kong mettra en service sa troisième piste située en mer. Elle sera associée à une tour de contrôle déportée.
Dans le nord de l’Europe, comme en Asie, les contrôleurs aériens ne bénéficient évidemment pas encore du degré de réalisme que promet Thales, ni du caractère intuitif du système et des multiples possibilités qu’il offre (à titre expérimental) notamment grâce à la réalité virtuelle.
Thales destine ce système de contrôle à distance aux petits aérodromes qui présentent un faible trafic. C’est un moyen de réduire les coûts d’exploitation en les mutualisant. Au moment où se pose la question du maillage aéroportuaire et où la rentabilité des plate-formes est de plus en plus visée, il y a ici une piste de recherche profitable. (aérobuzz.fr, texte + photo)