Projet ATA-AC : nécessité de mettre en place une réglementation communautaire.

Douala, capitale économique du Cameroun a abrité du 30 au 31 juillet derniers, la 2ème réunion du Comité de pilotage du Projet Amélioration du transport aérien en Afrique centrale (ATA-AC). La deuxième réunion du comité de pilotage de ce Projet financé par l’Union européenne dans le cadre du Programme indicatif régional (PIR) /Xème Fonds Européen de Développement (FED) et mis en œuvre par l’Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA), pour objectif principal, d’examiner les activités réalisées depuis la première session du Comité de pilotage tenue à N’Djamena au Tchad en janvier 2014 et celles prévues pour les six mois à venir. La République du Congo était représentée à cette réunion par le Directeur Général Adjoint de l’Agence nationale de l’Aviation Civile (ANAC), M. Marcellus Boniface BONGHO qui a assuré le secrétariat des travaux.

Au cours de leurs travaux, les participants à la 2ème réunion du comité de pilotage du Projet ATA-AC ont, entre autres, examiné le rapport d’activités de l’Agence de Supervision de la Sécurité Aérienne en Afrique Centrale (ASSA-AC) ; les conclusions des travaux de la phase de mise en œuvre du projet ATA-AC  et la réglementation nationale et régionale.

Au regard de la lenteur observée dans le démarrage effectif des activités de l’ASSA-AC et ses conséquences négatives sur le bon déroulement du projet ATA-AC, le comité a demandé au chef de projet de faire une présentation à la prochaine réunion des ministres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEEAC) qui se tiendra à Kinshasa en République Démocratique du Congo.

De même, le chef de projet EASA a demandé l’implication des membres du comité à répondre positivement à ses sollicitations en vue de permettre au projet d’organiser ses activités dans les meilleures conditions.

Au cours de ses travaux, la 2ème réunion du comité de pilotage a retenu la nécessité pour les autorités de faire parvenir dans les différentes formations délivrées dans le cadre des projets ATA-AC et SIASA, des techniciens rompus et disposant des prérequis nécessaires.  Dans le même allant, elles devraient désigner pour chaque autorité, des points focaux au projet, pour un suivi cohérent des activités ATA-AC.

Sur proposition du Congo, la réunion a décidé concernant le développement de la réglementation régionale, de mettre en place un comité technique pour faire un état des lieux des réglementations actuelles en application dans les Etats parties au projet, en vue de se déterminer sur le référent (annexes OACI, EASA, FAA, MCARS) nécessaire à sous-tendre la réglementation communautaire.

En vue de faciliter l’atteinte des objectifs et missions de l’ASSA-AC, la réunion a reconnu la nécessité de faire un choix stratégique en matière de développement de la réglementation et a confirmé le besoin d’avoir une approche communautaire pour assurer une mise en œuvre harmonisée qui pourra être utilisée sans attendre, au niveau des Etats.

Concernant l’étude aéroportuaire, seuls quatre Etats ont retourné à l’EASA, au 30 juin 2014, le questionnaire. Le chef de projet a demandé aux six autres Etats, y compris le Congo, de faire parvenir au plus vite, leurs réponses afin de permettre à l’EASA de finaliser cette étude avant juin 2015. La réunion a noté que l’ASSA-AC ne dispose pas d’un siège et a reconnu que la mise à disposition d’un siège demeure une conditionnalité pour le déblocage des appuis de certains partenaires au développement. C’est une condition qui devrait également faciliter le déploiement des personnels en cours de recrutement et la mise en place des équipements nécessaires.

La prochaine réunion du comité de pilotage du Projet ATA-AC est prévue à Malabo en Guinée Equatoriale. (Photo: Njeimosestimah)